1999 - Aral

 

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- Coffret promo ARAL :  - 1 VHS avec clips et interview - 1 livret de 10 pages - 1 attestation sur l'honneur de l'authenticité du sable qui est dans le tube de verre qu'il provient de la mer d'Aral et a été collecté lors du photo-reportage en juillet 1999.
- K7 Aral

 


1 Eastern Land -   Catherine Lara / Éric Mouquet
2 Unity -   Catherine Lara / Éric Mouquet
3 Aral  -  Catherine Lara / Éric Mouquet
4 Blue Dawn -   Catherine Lara / Éric Mouquet
5 Requiem For A Dying Sea  -  Catherine Lara
6 Gypsy Tears  -  Catherine Lara / Sylvain Luc
7 Between Nowhere  -  Catherine Lara
8 Deeplara  -  Catherine Lara / Éric Mouquet / Michel Sanchez
9 Marayeva  -  Catherine Lara / Éric Mouquet
10 Yoponomo -   Catherine Lara / Éric Mouquet /Thierry Eliez
11 Sea U Soon  -  Catherine Lara / Sylain Luc

Arrangements—réalisation : Catherine Lara et Éric Mouquet de Deep Forest

Catherine Lara ARAL

Nom : LARA
Prénom : Catherine
Citoyenne du Monde, chanteuse, violoniste, peu importe : elle a toutes les cordes sensibles à son arc. Nom de l’album : ARAL, comme Lara à l’envers, à l’envers du décor, loin des lumières artificielles qui font parfois le show-business plus avide de forme que de fond.
ARAL, comme ce qu’on garde au fond de soi et qu’on ose à peine dire, à peine chanter.
Alors Lara prend son violon comme un taureau par les cornes et fait vibrer l’animal de ce trop plein d’émotions.
Il chantera pour elle l’inchantable et ira courir le monde, de fêtes tziganes en balades irlandaises, de Turquie et d’Afrique, slave ou celte, la musique est partout, le talent aussi.
Lara ne fait pas de politique, son album est comme elle ; groove, ethnique, noir ou blanc, d’ici ou d’ailleurs, peu importe.
Aral décolle les étiquettes; ce n’est plus la France contre le reste du monde, ou le rock contre la variété. C’est juste de la musique. Un voyage. Un morceau de ciel moins gris.
ARAL comme LARA à l’envers, ou devrais-je dire comme Lara à l’endroit, libre de tout, sauvage et naturelle qui, loin des codes imposés par le mot, nous propose avec son violon de parler une autre langue : celle de l’âme, celle de l’homme, celle que nous parlons tous…
ZAZIE

 

Catherine Lara ARAL

- Aral vu par Catherine Lara :

« Éric Mouquet est un Gauguin de ma musique. C’est un coloriste avec un sens invraisemblable des sons et de leur originalité. C’est un chercheur, une sorte de reporter du son, il parcourt sans cesse le monde à la recherche de quelque chose d’original, que ce soit du nouveau ou du traditionnel. Et en studio, il peut passer des heures à bidouiller pour imprimer ses idées. C’est quelqu’un qui travaille avec son cœur. »

« A 50 ans, je repars à zéro comme Tina Turner a pu le faire autrefois. C’est une renaissance et d’ailleurs, mon nom n’est pas le même c’est « ARAL » ! Je veux bien qu’on fasse le lien avec Lara mais pas qu'on les confonde. Cela dit, je n’ai jamais été une chanteuse, mais une violoniste qui chante. Ce disque est le plus authentique de ma carrière, celui qui reflète véritablement mon âme. Les chansons de mon répertoire, dont j’ai d’ailleurs eu tort de ne pas écrire les textes, cachaient ma personnalité, là je suis moi-même ».

Aral, pour moi, c’est une mise au monde !
Je vais m’envoler, avec ce disque là. »
Catherine Lara

 

- Aral,qui l'aime, l'écoute.

Beaucoup de fans attendent votre nouvel album.
Est-ce que vous ne craignez pas que le côté exclusivement instrumental de "Aral" ne les déçoive ?

 »Je ne crois pas qu'il faille aborder cela comme une déception. Parce que j'ai quand même eu un an de boulot dessus. J'espère que mes fans ne seront pas déçus. C'est un bien grand mot (maux ?) pour un an et demi de boulot. Je ne vois pas la différence entre les cordes vocales et les cordes d'un violon. On peut être aussi émouvant en chantant qu'en jouant du violon. Je pense que Yehudi Menuhin n'a jamais déçu en jouant du violon. On peut percevoir les choses différemment en jouant du violon. Jacques Dutronc est un merveilleux comédien et il ne déçoit pas quand il ne chante pas. On a un petit peu tendance dans ce pays a être conservateur et à mettre les gens dans un tiroir, à vouloir les y enfermer. Moi je suis claustrophobe de nature, je n'ai qu'une envie, c'est de sortir de mon tiroir. J'ai 25 ans de chanson derrière moi, c'est pas mal et j'avais envie d'en profiter. De toute façon, mon public m'a toujours demandé des nouvelles de mon violon. On m'a très souvent dit : " Pourquoi ne jouez-vous pas plus souvent du violon ? ". J'avais envie d'en faire profiter les autres comme j'en profite moi-même. Et puis, il n'y a pas que du violon. C'est un album chanté, pensé, réfléchi. C'est plein de symbole et plein d'amour. « 

Le symbole de la mer d'Aral?

 »J'ai vu un reportage sur cette mer qui est abîmée par la main de l'homme. Je ne sais pas si on ne pourra jamais la reconstituer. Je l'espère, on a bien été capable de la vider alors. C'est une sensation triste de voir ces bateaux échoués sur le flanc en plein désert. C'est une sensation triste. Très nostalgique qui évidemment s'associe bien avec le violon tzigane. Ça me touche dans la mesure où Aral est près d'Oural et où cet album s'inspire de l'atmosphère, de la musique des pays de l'Est. J'ai voulu quelque chose de très world où l'on retrouve aussi bien de la musique arabe que tzigane, turque et où tout se mélange merveilleusement bien. J'ai puisé cette richesse de toutes ces ethnies. Si j'avais été sur une île déserte, je n'aurais pas pu écrire toute cette musique. « 

Pour cela Éric Mouquet (Deep Forest) a dû vous être d'une grande aide?.

Éric est un coloriste merveilleux. Il est dans un bain de musique, il m'a porté vers la world avec beaucoup de talent. Même si on mélange la musique électronique avec un violon acoustique. On s'est cherché une identité propre.

Le violon, celui avec lequel vous jouez, c'est un Gagliano. Quelle différence avec un Stradivarius ?

J'avais deux violons. L'un fabriqué par un luthier contemporain en bois d'érable centenaire. Un très beau violon. Le second est un violon que m'a prêté Etienne Vatelot c'est son propre violon. Une pièce magnifique qui est un Gagliano. Un instrument du 17e siècle. J'ai eu un plaisir immense à jouer dessus. Le Gagliano, c'est un violon de la même époque que les Strad'. Ce sont des violons qui valent des millions. Mais quand on les a au bout des bras ce n'est pas la valeur mais l'histoire et le travail qui a été fait dessus qui vous pèsent.

Est-ce qu'on est pas un peu inhibé dans son jeu par la valeur d'un tel instrument ?

Au départ, il y a eu un petit moment d'appréhension parce que j'avais peur de l'abîmer, parce que quand je joue, je ne fais pas semblant. Au départ, j'avais peur de l'accrocher avec mon archet. Et puis, il s'avère que la technique permet de se familiariser et on se l'approprie. Le son est si merveilleux qu'on ne peut que se laisser aller. Le son est sublime.

C'est une autre violoniste plus connue pour ses talents de chanteuse qui signe le texte de votre livret.
A quand remonte votre amitié ?

Zazie, on s'est aimé quand on faisait " Sol en Si " ensemble. J'aime beaucoup ses textes, son travail. Elle a beaucoup d'humour. Elle écrit vachement bien. Et elle est violoniste. Ça nous fait beaucoup de cordes en commun. 

Sur votre album, le fait de ne pas écrire de textes de ne pas chanter. Cela a t il été plus facile pour vous ?

'C'est beaucoup plus facile parce qu'il y a beaucoup plus de liberté, pas de mots. Pouvoir aller où on veut musicalement parce qu'on n'est pas limité par un mot, un pied, une syllabe, un refrain, c'est merveilleux. Je n'avais pas de limites de jeu comme je peux avoir des limites vocales. Je me suis amusée, j'ai joué sans limite et c'est très agréable. Je ne suis pas un perfomer du jeu. Mais, quand on maîtrise l'instrument, on a davantage envie de faire jouer l'émotion. Je ne serai jamais autant authentique que dans cet album.

Il y a plus de vingt ans vous avez fait des arrangements et composé pour Barbara. Aujourd'hui, on vend ses biens aux enchères. Qu'en pensez vous ?

Je trouve cela lamentable. Si seulement c'était pour une bonne action. Mais c'est uniquement pour que la famille se fasse un peu d'argent. Aller vendre une écharpe en plumes, des boucles d'oreille... J'ai la haine ! Je la connais bien et je crois qu'elle rougirait. Elle aurait honte de voir une chose pareille.
J'ai écrit des chansons pour elle. Oh! C'était un moment formidable. Parce que elle, c'est un "engin" !!! Oh la la ! Terrible ! A l'époque en 73/75, je travaillais avec Moustaki. A partir du moment où elle m'a appelée pour travailler avec elle, ce fût l'emprise totale. Barbara, elle n'aime pas un peu. Elle aime tout de suite beaucoup. Et elle aime fort, il faut être disponible, ne rien faire d'autre. J'ai passé un moment d'amour carcéral absolument génial. C'est quelqu'un qu'on ne peut qu'aimer. On en sort grandi. Si toutes les maladies laissaient des séquelles comme celle-la, ce serait génial.

Propos recueillis par Frédéric Garat

Aral c’est :

  • 60 000 exemplaires en 3 semaines lorsque les États-Unis, le Japon et le Canada l’ont sorti.
  • 25 ème position au Bilboard aux USA
  • Double disque d'Or

« Ne pas mettre des mots sur des notes m’a permis une totale liberté dans ma composition. Je me suis laissée aller à mes envies
Catherine Lara
(Télé Star 2000 Nadia Le Brun)

- Éric Mouquet, une rencontre :

« Grâce à mon amie Zazie, qui m’a invitée à l’inauguration d’un magasin d’instruments de musique. On me présente Éric, qui a cette belle gueule de blond, ce regard bleu qui éclate de franchise. C’est important, l’attrait physique aussi dans une histoire comme ça! Je lui parle de mon envie de faire un album instrumental, inspiré des ethnies et des folklores. Nous nous sommes revue autour d’un repas et il m’a invitée à le rejoindre dans son studio ultra équipé de Rumaucourt près d’Arras. » Catherine Lara

« Et dans mon violon il y a mon âme », chantiez-vous en 1981 dans l’album Johan. Une phrase qui pourrait servir ici de dédicace ? »

« J’ai toujours eu envie d’aller plus loin avec mon violon au lieu d’assurer un pont musical entre deux couplets. J’ai donc composé un album de musiques, mais qui sonnent comme des chansons avec refrains… Bref, je chante avec mon violon. Même si je ne renie pas mes vingt ans de classique, je n’ai jamais oublié que le violon faisait, à l’origine, danser les gens dans la rue. En prime, alors que je suis vocalement limitée, par des problèmes pulmonaires notamment grâce à mon instrument, je n’ai pas vraiment de contraintes techniques. »

« Vous jouez même avec un violon mythique, un Galiano, prêté par le célèbre luthier Etienne Vatellot. C’était une première ?

« Non, car j’ai eu mon prix de conservatoire en jouant sur un Stradivarius. J’ai retrouvé la même magie dans le jeu et cette acoustique unique. »

« Les mots de « world music » ne sont-ils pas une expression fourre-tout ?

« Je préfère parler d’un album des musiques du monde où figurent une chorale de chœur orthodoxe, des mélodies turques, asiatiques comme dans « Blue Dawn… » Éric Mouquet est un coloriste qui passe des heures à créer un son qui lui soit personnel. J’aime toutes les musiques et, aujourd’hui, je suis au carrefour de toutes ces influences.

« Aral, l’anagramme de votre nom, désigne aussi une mer morte. Un double sens ? »

« En optant pour ce titre qui sonne bien, j’ai tout de suite pensé à cette mer avec des musiques inspirées aussi des pays de l’Est… La mer d’Aral, c’est une histoire écologique désespérée. Je rêve qu’un jour cette mer puisse renaître après des dégâts causés par l’homme. »

Catherine Lara
Propos recueilli par : Françoise Cardinali
mars 2000

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