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Centre Presse - Vendredi 11 août 2017 :

 Catherine Lara :" Je suis encore là pour un moment "

Ce soir à Couhé, l’interprète de “ Nuit magique ” présentera une version réorchestrée de ses tubes immortels. Rencontre avant un concert attendu.

 

La Vienne, vous connaissez ?
« Pas très bien mais j'ai un oncle qui vivait à Poitiers. Après, je connais un peu la région pour avoir visité la France en long, en large et en travers. J'adore me balader dans ce pays magnifique. »

 

A Couhé, votre concert est gratuit pour le public.
« C'est génial. L'essentiel est de créer une harmonie avec les gens qui sont là, d'où qu'ils viennent. »

 

" Le violon est une arme de séduction pour moi " Qu'allez-vous leur proposer ?

 

Un nouvel album à la fin de l'année, un spectacle à Paris en 2018 : vous n'arrêtez pas…
« Vous savez, j'ai une maman qui m'a quittée à 102 ans l'année dernière. C'est un atavisme dans la famille. Je suis encore là pour un moment… En ce moment, je suis en studio pour préparer cet album qui sera instrumental. J'ai déjà tout dit en chanson. La comédie musicale, elle, est programmée au Théâtre du 13e Art, une nouvelle salle fabuleuse à Paris en mars et avril prochains. »

 

Ce prochain album, c'est un retour aux sources par rapport à votre formation classique ?
« Non. Je ne me retourne jamais sur le passé. Il faut avancer. Le violon a toujours été le prolongement de mon bras, un instrument que j'ai fidèlement aimé et qui me l'a bien rendu. Déjà, l'album Arial, sorti en 2010, s'est vendu à 300.000 exemplaires ce qui est énorme pour un instrumental. Le violon est une arme de séduction pour moi. C'est l'instrument du plaisir. Je préfère être la jeune violoniste que la vieille chanteuse… »

 

Que vous disent vos fans ?
« Qu'ils m'aiment. Ils me donnent une éternelle jeunesse. »

 

Ils ont pu vous applaudir durant la tournée « Âge tendre et tête de bois ».
« Moi, j'appelais ça " Arthrose et jambe de bois ". C'était sympathique mais c'est une expérience que je ne referai pas. J'ai découvert un monde qui n'est pas tout à fait le mien, rencontré des gens formidables aussi. Comme Eric Charden, un type qui faisait de la peinture, plein de tendresse et de poésie. Mais pour être honnête, c'est à cause du confort financier qu'elle procurait que j'ai participé à cette aventure. »

 

Que pensez-vous des nouveaux talents dans la chanson française ?
« Je ne vois pas grand-chose qui m'éclate même si deux ou trois trucs me plaisent. Le dernier qui m'ait frappé, c'est Stromae, quelqu'un d'intelligent dans un certain style de musique. Mais je ne vois pas de Barbara, de Ferré ou de Gainsbourg. J'attends la perle rare. »

 

Vous vous faites rare à la télé, non ?
« La télé ? Qu'est ce que j'irais faire dans un talk-show ? Il n'y a rien à se mettre dans le bec, plus d'émissions de variétés comme celles des Carpentier ou le " Grand Échiquier ". »

 

Vous avez affiché votre soutien à Emmanuel Macron…
« Ce qui me séduit chez ce garçon, c'est sa jeunesse. J'étais tannée de tous ces vieux mammouths retors. Macron est intelligent, brillant, cultivé. Il aime l'art. Je lui laisse toutes ses chances. Il faut l'aider car ce sera difficile de redresser une France en mauvais état. Moi, je n'enfonce jamais les gens. Et ni gauche, ni droite, ça me convient. »

 

repères
Concert gratuit du Festival des Heures Vagabondes ce soir, à 21 h, à Couhé, site de l'abbaye de Valence. Première partie avec le groupe Humanstereo à 20 h.
Recueilli par Jean-François Rullier