Johan

1 Johan – P.Grosz/Catherine Lara
2 Cabine dans la nuit – P.Grosz/Catherine Lara
3 Bûcheron – P.Grosz/Catherine Lara
4 5 heures du soir au mois d’août – P.Grosz/Catherine Lara
5 Exactement rose – N.Krassilchick/Catherine Lara
6 Sors de ta vie – P.Grosz/Catherine Lara
7 Sous l’escalier – P.Grosz/Catherine Lara
8 Il joue du saxo – P.Grosz/Catherine Lara
9 Cymbalum – Claude Engel
10 Dans mon violon – P.Grosz/Catherine Lara
11 De l’autre côté – P.Grosz/Catherine Lara

_____________________________

Sorti en 1981, Johan est un album clé dans la carrière de Catherine Lara. Pour la première fois, elle apparaît sur la pochette avec son violon, symbole de ses racines musicales. L’album oscille entre souvenirs d’enfance (Johan, Sous l’escalier) et ouverture vers l’avenir (Sors de ta vie, De l’autre côté), dans un style encore acoustique, mais qui introduit les premiers synthétiseurs.

Le titre Johan, souvent associé à l’instrumental Cymbalum, rencontre un grand succès, notamment après avoir servi de générique au film Le Rebelle. Avec cet album, Lara amorce une évolution vers un son plus moderne, annonçant ses grands succès des années suivantes.

Neuvième album ; changement de maison de disque. Catherine apparaît pour la première fois sur la pochette avec son violon, un violon qui ne la quittera plus. Claude Engel, qui avait lui aussi participé à l’aventure québécoise, est toujours là, et c’est maintenant Pierre Grosz qui signe les textes. Catherine Lara semble avoir trouvé une sorte de liberté, d’équilibre, que l’on peut remarquer aussi bien dans sa façon de chanter que dans le contenu des chansons. Même si ces dernières soulignent assez souvent la solitude, les incompréhensions humaines, c’est plutôt de manière positive. « Sors de ta vie, de ta vie, de ta vie-là triste, bon sang, il y a d’autres choses qui existent, tu le sens, que les nids à poussière de tes père et mère… Sors de chez toi, va dans le monde entier, fais-toi des amitiés, prépare-toi à l’amour » (« Sors de ta vie »). Ou bien encore : « Au-delà des clôtures, de l’autre côté des vieux murs, trouvons une ouverture, volons la clé des serrures » (« De l’autre côté des vieux murs »). La musique est peut-être l’une de ces clés, l’une de ces ouvertures : « Dans mes bras de femme il y a mon violon et dans mon violon il y a mon âme ».
Soif de liberté, soif de vie, c’est bien l ‘impression dominante de cet album, symbolisé par cette chanson d’atmosphère intitulée « Cinq heures du soir au mois d’août ».
Erwan Le Tallec Paroles et Musique 1985

« A partir de ce disque, je retrouve mon identité et ceci n’est pas étranger au fait que je retrouve mon violon. Dès lors il m’accompagnera sur tous mes albums et dans tous mes concerts… Les enfants! Vous avez pas fini de lorgner « le biniou » sur toutes les pochettes de mes disques dorénavant! Après avoir rejeté cette image de violoniste, je suis heureuse de l’avoir aujourd’hui à côté de mon nom. Je suis même presque fière—non carrément fière! D’être une des premières à avoir brisé l’auréole « culturelle » qui entoure cet instrument populaire depuis toujours mais chez nous c’est plutôt une pièce de musée, voire un objet culte! Oser le propulser sur scène devant des mômes déchaînés, il fallait le faire! Je l’ai fait! »
Catherine Lara (l’aventurière de l’archet perdu)

Lara, grande au violon, en jeans, rigole. Lala, petite en robe blanche et nœud-nœud roses, rigole (les poings serrés). Catherine Lala et tous ses mecs : Claude (acoustique) et Marcel (synthétique) Engel. Tony Levin et sa basse de l’ombre. Andy Newmark (batterie) et Roland Guillotel (son) réjouis. Pierre Grosz, bûcheron moustachu des textes exactement fauves, roses et tendres. Et Pierre Billon, producteur, genoux ( ?) et voix. Un album chanté du fond de la gorge et composé en trépignant. Une utilisation des chœurs comme rarement, des choristes qui s’appellent Geneviève Paris, Maria Pockiewick et Hélène, sublimes. Ah les beaux moments : « Johan » comme un cri qui devait « faire le tour du monde caché dans les bagages de la Bégum ». « Cabine dans la nuit » comme un signe rock n’roll en direction des amis « allez salut à samedi ». « Sous l’escalier » comme la toute petite fille qui lisait des histoires cachée dans le noir, « j’ai jamais appris à me faire, de ça je peux me vanter… J’étais une enfant volontaire, d’autres diraient révoltée. J’aimais mon père et ma mère ». Merci Pierre. Pour tous ceux qui veulent sortir de leur vie, de leur ville triste, bon sang ! L’invitation au voyage en avant et en arrière. Pour les Indiens à nouveau, en somme, mais ceux qui ne sont pas trop content d’être devenus grands. Peut-être le disque le mieux réalisé, celui qui ressemblerait le plus à la belle hurleuse des cheveux dans les yeux, échappée de ses souliers vernis dont elle garderait nostalgie…
Sylvie Coulomb Chanson Magazin


Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *