1975-Nil
- Pressage France : 33t CBS 80788 & CD VER 480263 2 (1995) - Pressage Canada : CBS-CAN-FS 90304 Columbia-FS 900304
- 45t CBS 3457 -> Les lions vont boire quelque part - Et toi l’ange
Face A
1 Prologue (inst) - Del Newman
2 Les lions vont boire quelque part - A.Lacaux/Catherine Lara *
3 L’enfant maya - A.Lacaux/Catherine Lara *
4 Le bistrot ivre - D.Boublil/catherine Lara
5 Simon le magicien - A.Lacaux/Catherine Lara
6 Les oiseaux meurent en exil - A.Lacaux/Catherine Lara *
Face B
1 Capharnaüm - A.Lacaux/Catherine Lara *
2 Ramasse les débris - A.Lacaux/Catherine Lara
3 Et toi l’ange - A.Lacaux/Catherine Lara
4 Mon tigre de papier - A.Lacaux/Catherine Lara
5 Les nuits de lune pleine - A.Lacaux/Catherine Lara
6 Ballade du Nil (Inst) - Joceline Pitchen
Guitare acoustique et violon : Catherine Lara
Seconde voix : Alain Lacaux
Direction et Orchestration, Direction musical et Misage : Del Newman
Réalisation artistique : Claude Dejacques
« Le nez dans les étoiles, j’ai appris à contrer
En remontant le Nil j’ai désappris à lire
En remontant Catherine j’ai appris à aimer
Dans les miroirs de ma pensée
Son maquillage s’est défait
Sous les néons de son passé
C’est de l’amour que j’ai parlé. »
Alain Lacaux
Si sa carrière se poursuit, le succès de Catherine Lara reste relatif après les quelques cinquante mille exemplaires vendus du premier album, les suivants plafonnent à vingt ou trente mille. Ce n’est pas « NIL » - le premier à porter un titre– qui risque d’inverser la tendance, même si « Les lions vont boire quelque part » obtient un certain écho. Disque concept exotico-ésotérique, dû pour l’essentiel à l’auteur-chanteur Alain Lacaux (tragiquement disparu depuis), il s’ouvre et se termine sur un instrumental . Enregistré à Londres, arrangé par Del Newman (qui écrivait alors pour Elton John), son impact musical reste essentiel pour Catherine :
« Là, je commence à amener rythmique et feeling. La motion de groove. Ca m’est venu grâce à un musicien fabuleux, le bassiste de Magma : Francis Moze. Il m’a donné cet amour du rythme et de ce qui se passe entre les temps… C’est vraiment quelqu’un qui m’a appris beaucoup de choses. J’adore les musiciens. J’ai toujours eu de la chance d’être accompagnée par des pointures ».
Catherine Lara (Daniel Pantchenko CHORUS 1996)
Alain Lacaux a remplacé Daniel Boublil pour ce voyage exotique au fil du Nil. Un Nil mythique qui déroule ses méandres à travers la planète et à travers les cœurs, un Nil où vont s’abreuver les lions et où se noient les rêves.
Des rencontres inattendues au cours de ce voyage. « L’enfant Maya », ce fils de Guevara qui volera le trône Inca. « Simon le magicien », l’élu de Dieu, qui n’a pas peur du néant malgré des oracles vantards et incompétents. Et sans faire beaucoup d’efforts, on pourrait même croiser un sieur Arthur se disant négociant, dans « Le bistrot ivre » avenue de la Mer, buvant le dernier rhum et le chant des oiseaux. Ces mêmes oiseaux qui meurent en exil « sous les étoiles loin du Nil ».
Singulière aventure que cette recherche d’un imaginaire Livinstone parti en week-end à l’improviste : « La solitude à deux au fond ça se partage » (« Ramasse les débris »). « Voyage maudit, je te cherche la nuit » (« Capharnaüm »). Si Catherine Lara n’écrit pas ses mots, elle peint avec ces départs, ces absences qui font les plus grands voyages, elle chante ces rêves dont on remplit parfois les verres. Et ses rêves, ses dérives, ses solitudes débordent de ce Nil.
Erwan Le Tallec Paroles et Musique 1985
Avec le premier trente que Lara daigne baptiser, exit Boublil, Musy et Dejacques, Alain Lacaux pour les textes et Del Newman pour le reste tentent la croisière sur le Nil. On se rappellera surtout de « L’enfant Maya » et des »Lions vont boire quelque part ». Deux titres importants qui font prendre conscience pour la première fois que Lara ne sera vraiment Lara que dans le cadre du « Livre ». Pour l’heure, une retenue évidente l’empêche de les faire exploser. Quelques brides vaguement jazzy sur la face B, mais Catherine est gênée aux entournures par le costume exotico-serein que lui coupent ces deux lascars. Ses yeux pourtant sur la pochette sont ceux d’un fauve dans un visage trop calme qui ne lui ressemble guère. Il est maintenant évident que les pastels lui gâtent le teint.
Sylvie Coulomb Chanson Magazine 1985
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